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La Banque du Canada réduit son taux de référence de 50 points de base pour l’établir à 3,25 %

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La Banque du Canada a clôturé l’année 2024 par une nouvelle baisse de son taux directeur. Cette plus récente réduction – de 50 points de base – fait suite à quatre baisses précédentes depuis juin.

Nous résumons ci-dessous les raisons de cette décision ainsi que les commentaires prospectifs de la Banque.

Commentaires sur le rendement de l’économie canadienne et le marché du logement

  • Au Canada, la croissance économique s’est établie à 1 % au troisième trimestre, légèrement sous la projection d’octobre de la Banque, et elle devrait également être plus modeste que prévu au quatrième trimestre.
  • Les investissements des entreprises, les stocks et les exportations ont tiré la croissance du produit intérieur brut (PIB) vers le bas au troisième trimestre.
  • En revanche, les dépenses de consommation et l’activité sur le marché du logement ont remonté, ce qui semble indiquer que les taux d’intérêt plus bas commencent à stimuler les dépenses des ménages.
  • Des révisions apportées aux données des comptes nationaux ont fait augmenter le niveau du PIB au cours des trois dernières années, en grande partie à cause de la consommation et des investissements plus élevés.
  • Le taux de chômage a monté à 6,8 % en novembre, l’emploi ayant continué de progresser plus lentement que la population active.
  • La croissance des salaires a montré des signes de ralentissement, mais elle demeure élevée par rapport à celle de la productivité.

Inflation au Canada et perspectives

  • L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) se situe à environ 2 % depuis l’été. Elle devrait se maintenir autour de la cible de 2 % en moyenne durant les deux prochaines années.
  • Depuis octobre, les pressions à la hausse sur l’inflation attribuables au logement et les pressions à la baisse attribuables aux prix des biens se sont atténuées, comme prévu.
  • Le congé de TPS fera diminuer l’inflation temporairement, mais cette baisse sera inversée lorsque la taxe recommencera à être perçue.
  • Les mesures de l’inflation fondamentale nous aideront à évaluer la tendance de l’inflation mesurée par l’IPC.

Rendement de l’économie mondiale et dollar canadien

  • L’économie mondiale évolue de manière généralement conforme à la prévision présentée par la Banque dans le Rapport sur la politique monétaire d’octobre.
  • Aux États-Unis, l’économie continue d’afficher un dynamisme généralisé, la consommation étant robuste et le marché du travail, solide.
  • L’inflation américaine demeure stable, mais certaines pressions sur les prix persistent.
  • Dans la zone euro, des indicateurs récents laissent entrevoir une croissance plus faible.
  • En Chine, les politiques récemment mises en place, combinées aux fortes exportations, soutiennent la croissance, mais les dépenses des ménages restent modérées.
  • Les conditions financières mondiales se sont assouplies et le dollar canadien s’est déprécié en raison de la vigueur généralisée du dollar américain.

En résumé

C’est ainsi que la Banque a justifié sa décision d’aujourd’hui : « L’inflation se situe autour de 2 %, l’économie est en situation d’offre excédentaire et les indicateurs récents penchent du côté d’une croissance plus faible que prévu. Dans ce contexte, le Conseil de direction a décidé d’abaisser de nouveau le taux directeur de 50 points de base pour soutenir la croissance économique et garder l’inflation près du milieu de la fourchette de 1 à 3 %. »

Perspectives

Dans son communiqué d’aujourd'hui, la Banque a indiqué qu’un « certain nombre » de mesures de politique publique annoncées récemment auront un effet sur les perspectives d’inflation et de croissance à court terme au Canada, notamment les réductions des niveaux cibles d’immigration. Cela donne à penser que la croissance du PIB l’an prochain sera en dessous de la prévision faite par la Banque en octobre.

Du point de vue de la Banque, les effets sur l’inflation seront vraisemblablement moins prononcés puisque la plus faible immigration freine tant l’offre que la demande. D’autres politiques fédérales et provinciales – notamment la suspension temporaire de la TPS sur certains produits de consommation, les paiements uniques aux particuliers et les modifications apportées aux règles de financement hypothécaire – auront une incidence sur la dynamique de la demande et de l’inflation.

Allant de l’avant, la Banque a déclaré qu'elle « fera abstraction des effets temporaires de ces mesures » et se concentrera sur les tendances sous-jacentes pour guider ses décisions de politique monétaire.

De plus, la possibilité que la prochaine administration américaine impose de nouveaux droits de douane sur les exportations canadiennes vers les États-Unis a accru l’incertitude et brouillé les perspectives économiques.

Dans la conclusion de son annonce, la Banque a fait valoir qu’elle avait abaissé considérablement le taux directeur depuis juin « À l’avenir, nous allons évaluer la nécessité de procéder à d’autres baisses une décision à la fois. »

Elle a ajouté que « [n]os décisions seront guidées par les nouvelles informations que nous recevrons et notre évaluation de leurs implications pour les perspectives d’inflation.

Puis, elle a réitéré une fois de plus qu’elle s’engage à maintenir la stabilité des prix pour la population canadienne en gardant l’inflation près de la cible de 2 %.

D’autres nouvelles de la BdC en 2025

La Banque prendra sa prochaine décision concernant les taux en 2025, soit le 29 janvier. First National vous donnera accès à un résumé immédiatement après cette annonce. Entre-temps, nous vous invitons à consulter la page Ressources de notre site Web