Les plus récents chiffres sur l’emploi au Canada ont relancé le débat sur les baisses de taux d’intérêt de la Banque du Canada.
L’économie canadienne a perdu 2 200 emplois en mars. C’est peu, mais c’est plutôt la création de 25 000 nouveaux emplois qui était attendue et cette perte a donc contribué à faire passer le taux de chômage de 5,8 % à 6,1 %. Il s’agit du taux de chômage le plus élevé depuis janvier 2022.
De nombreux observateurs du marché y voient une indication ferme de l’affaiblissement de l’économie canadienne et cette hausse [du taux de chômage] aura pour effet d’exercer une pression accrue sur la Banque du Canada pour qu’elle commence à baisser les taux d’intérêt. Les prévisions sont largement répandues et on s’attend à ce qu’une baisse soit décrétée en juin, bien que certains analystes aient repoussé leurs projections jusqu’en juillet.
Malheureusement, les baisses de taux ne sont pas susceptibles d’améliorer l’abordabilité au cours des deux prochaines années.
Les plus récentes perspectives du marché du logement de la Société canadienne d’hypothèques et de logement prévoient que cette année pourrait être marquée par un retour aux prix record de 2022 et l’atteinte de nouveaux sommets d’ici à 2026. Ces prévisions sont fondées sur le décalage persistant entre les mises en chantier et l’augmentation de la demande.
Selon la SCHL, l’abordabilité demeurera une préoccupation au cours des trois prochaines années, car la baisse des taux hypothécaires et la plus forte croissance démographique enregistrée depuis les années 1950 alimenteront vraisemblablement une reprise des ventes et des prix des logements.
L’organisme s’attend à ce que les niveaux de vente jusqu’en 2025 et 2026 soient légèrement supérieurs à la moyenne sur dix ans, mais demeurent inférieurs aux niveaux sans précédent enregistrés en 2020 et 2021, en raison des prix élevés des logements.