L’inflation étant considérée comme maîtrisée,
la Banque du Canada se concentre sur d’autres facteurs en ce qui a trait à sa
politique de taux d’intérêt.
Un de ces facteurs est la croissance
économique, ou le produit intérieur brut. Le PIB est la valeur de tous les
biens et services produits par l’économie.
Les plus récents chiffres de Statistique
Canada montrent que le PIB a augmenté de 1,0 % au troisième trimestre
(juillet, août, septembre). Ce chiffre est inférieur à la croissance de
1,5 % prévue par la Banque du Canada, mais il est peu probable que la
Banque modifie sa trajectoire actuelle de baisses de taux d’intérêt. En fait,
nombre d’observateurs du marché, dont certaines grandes banques, pensent que la
Banque du Canada procédera à une autre baisse marquée de 0,50 % de son
taux de référence lorsqu’elle annoncera sa dernière décision de l’année, le 11
décembre.
L’augmentation des dépenses de consommation et
des dépenses gouvernementales explique en bonne partie la hausse du PIB. Les
investissements résidentiels se sont montrés plus dynamiques au troisième
trimestre, augmentant de 3,0 % – la première hausse en l’espace de quatre
trimestres.
La croissance du PIB a également été
légèrement revue à la hausse pour le deuxième trimestre, passant de 2,1 %
à 2,2 %.
Malheureusement, le PIB par habitant (qui
correspond au PIB divisé par la population) continue de se contracter, ayant
chuté pour un sixième trimestre consécutif. C’est ce qui pourrait expliquer
pourquoi nombre de Canadiens n’ont pas l’impression que l’économie s'améliore.
Il y a encore un rapport important à venir
avant la prochaine annonce des taux de la Banque du Canada. Les plus récents
chiffres de l’emploi sont attendus ce vendredi.