Le premier rapport économique d’importance de 2025 a été déposé vendredi et il suscite des spéculations sur la prochaine décision de la Banque du Canada en matière de taux.
Les chiffres de l’emploi de décembre de Statistique Canada indiquent que près de 91 000 emplois ont été créés au cours du mois, soit près de quatre fois plus que prévu. La plupart de ces nouveaux emplois (56 000) sont à temps plein.
Ce boom d’embauches a fait chuter le taux de chômage à 6,7 %, contre 6,8 % en novembre. Le taux d’emploi , qui correspond au pourcentage de la population qui travaille, a en fait augmenté pour la première fois en deux ans.
Ces nouvelles sont généralement perçues comme bonnes, car elles montrent que l’économie canadienne est résiliente et se porte bien, alors que nous continuons à nous remettre de la flambée de l’inflation et d’autres effets persistants de la pandémie.
Certains observateurs du marché pensent maintenant que la Banque du Canada pourrait ne pas devoir décréter une nouvelle baisse de taux lors de sa prochaine réunion prévue le 29 janvier. Ils pensent également que la faiblesse du dollar canadien et des signes selon lesquels la banque centrale américaine ralentira le rythme de ses baisses de taux à venir sont des indicateurs que la BdC fera une pause.
Toutefois, un certain nombre d’éminents économistes canadiens font valoir que les chiffres de l’emploi de Statistique Canada sont traditionnellement volatils et qu’il est donc difficile de fonder des prévisions sur un seul rapport. En outre, ils affirment que la menace persistante que les États-Unis imposent des tarifs douaniers pèse sur la confiance des entreprises et des consommateurs et que des taux d’intérêt plus bas pourraient contribuer à y remédier.