Alors que la campagne électorale fédérale a pris fin et que nous gardons un œil sur les taux d’intérêt, il existe d’autres facteurs qui pourraient influencer les secteurs du logement et du financement hypothécaire. Dans un récent webinaire présenté par Professionnels hypothécaires Canada, l’analyste Ben Rabidoux a partagé ses réflexions sur ce que pourraient être ces facteurs.
Le nouveau gouvernement fédéral qui s’installera dans ses fonctions devra s’imposer un difficile exercice d’équilibre. Ottawa devra essayer de tenir les promesses électorales d’améliorer l’accessibilité au logement sans pour autant perturber l’économie globale. Vu l’influence démesurée du logement – un secteur qui représente les deux tiers de l’économie depuis le creux de la récession l’année dernière et qui a représenté environ la moitié de l’économie au cours des quatre dernières années –, Rabidoux pense que le gouvernement s’efforcera d’accroître l’offre de logements.
Outre la construction d’un plus grand nombre de logements, cela pourrait inclure de nouvelles règles concernant l’achat de résidences secondaires : exigences plus élevées en matière de mise de fonds, imposition de restrictions limitant les formes de mises de fonds possibles (limitation du financement d’une propriété existante pour l’achat d’une deuxième) et resserrement des ratios d’endettement.
Une préoccupation plus immédiate est l’inflation ou ce Rabidoux qualifie de « risque d’inflation ». Il cite une enquête récemment menée par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante qui indique que le pourcentage d’entreprises qui prévoient des augmentations de prix de plus de 5 % cette année a presque doublé, passant de 24 % à 45 %.
Une inflation élevée persistante finirait par faire augmenter les rendements des obligations à 5 ans, ce qui aurait pour effet de provoquer une hausse des taux hypothécaires fixes.
Bien entendu, la COVID-19 continue de peser gros dans la balance et l’évolution de la pandémie sera la plus importante influence unique sur le marché dans un avenir prévisible.