Comme on le craignait, la nouvelle administration américaine a décidé d’imposer de lourds tarifs douaniers sur les produits canadiens importés aux États-Unis. Tous les produits, à l’exception des produits énergétiques, seront assujettis à un tarif de 25 %. Les tarifs et les mesures de rétorsion auront d’importants effets ici et n’épargneront ni le logement ni le secteur immobilier. Il reste à voir dans quelle mesure.
Et les effets sur le logement et l’immobilier se répercuteront sur l’ensemble de l’économie. Les taux d’intérêt, l’emploi et le risque de récession auront une influence sur les décisions en matière d’achat et de construction de logements.
Entre-temps, deux éléments pourraient avoir des effets plus immédiats sur le marché : les taux d’intérêt et la décision du gouvernement fédéral de reporter la mise en œuvre de ses nouvelles règles en matière d’imposition des gains en capital.
Dans son budget de 2024, Ottawa a annoncé son intention d’augmenter le taux d’inclusion – soit la portion imposable – des gains en capital – de 50 % à 66,7 %, l’augmentation s’appliquant aux particuliers qui réalisent des gains en capital de plus de 250 000 $ ainsi qu’aux sociétés et à la plupart des types de fiducies. La mise en application de cette mesure est maintenant repoussée au 1er janvier 2026. Pour le Canadien moyen, cette mesure toucherait principalement toute personne qui vend une résidence secondaire, telle qu’un chalet. Ce report pourrait entraîner l’arrivée sur le marché de propriétés dont les propriétaires espèrent profiter d’une économie d’impôt.
La Banque du Canada continue de baisser les taux d’intérêt et a abaissé son taux directeur d’un quart de point supplémentaire lors de sa dernière réunion. C’est certainement une bonne nouvelle pour tout titulaire d’un prêt à taux variable. D’autres baisses de taux sont désormais plus probables, car il est attendu que les tarifs douaniers ralentissent l’économie canadienne.