Chose certaine, le marché immobilier canadien – notoirement sous pression – a ralenti. Les chiffres de mars en provenance de l’Association canadienne de l’immobilier montrent que les ventes ont baissé de 4,8 % par rapport à février, soit de 9,3 % par rapport à mars 2024 et de 20 % par rapport au sommet enregistré en novembre dernier.
Les prix des logements ont également baissé. Le prix moyen national a baissé de 1,0 % d’un mois sur l’autre en mars et de 3,7 % par rapport à mars de l’année précédente. Il s’élève aujourd’hui à 678 000 $. La mesure de prix privilégiée par l’ACI, soit l’Indice composite national des prix des propriétés, a perdu 2,1 % depuis mars 2024. Les baisses enregistrées dans les deux marchés les plus importants et les plus occupés du pays – soit le sud de la Colombie-Britannique et la grande région du Golden Horseshoe en Ontario – ont eu une influence considérable sur les moyennes nationales. L’ACI signale que les prix ont en fait augmenté dans une grande partie des Prairies, du Québec et du Canada atlantique.
L’offre de logements continue d’être en croissance partout au pays, soit de +3,0 % en mars par rapport à février. Cette augmentation fait passer le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à 46 %, ce qui est aux portes de ce que l’ACI considère comme un marché d’acheteurs.
L’ACI jette le blâme sur la guerre commerciale nous opposant aux États-Unis, car elle tient les acheteurs à l’écart du marché.
« Jusqu’à présent, les baisses des ventes résidentielles étaient principalement dues à l’incertitude entourant les droits de douane. Dorénavant, le secteur canadien de l’habitation devra également faire face aux répercussions économiques réelles », a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.
Cette incertitude incite également la Banque du Canada à se tenir à l’écart. La banque centrale a laissé son taux directeur inchangé à 2,75 % en avril.