Financière First National SEC

Commentaire sur le financement hypothècaire résidentiel - semaine du 11 novembre 2024

  • Financière First National SEC

La réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis aura des répercussions économiques et sociales au Canada.

Sa réélection a suscité une réaction quasi immédiate dans les marchés obligataires, qui établissent la tarification des prêts hypothécaires à taux fixe. Les rendements ont augmenté, entraînant du coup des hausses de taux de la part de certains prêteurs.

Dans les jours ayant suivi l’élection, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a gagné 14 points de base pour atteindre plus de 4,4 %. Les rendements des obligations du gouvernement du Canada à 5 ans ont grimpé à 3,11 %. Certains prêteurs ont réagi en haussant leurs taux fixes de 5 à 10 points de base.

Le niveau élevé d’intégration entre les économies canadienne et américaine signifie généralement qu’une économie forte là-bas est bénéfique ici. Mais il peut y avoir des bémols. Un programme favorisant la croissance, prévoyant d’autres baisses d’impôts et de dépenses publiques, augmenterait probablement la dette nationale des États-Unis. À son tour, le gouvernement émettrait davantage d’obligations, ce qui ferait baisser les cours des obligations et augmenterait les rendements obligataires. Il en résulterait l’exercice d’une pression à la hausse sur les coûts des prêts hypothécaires à taux fixe aux États-Unis et au Canada.

L’une des principales promesses de campagne faites par le président élu est considérée comme très inflationniste : l’imposition de tarifs douaniers de 10 % sur pratiquement tous les produits entrant aux États-Unis. Plus tôt cette année, 16 économistes lauréats du prix Nobel ont signé une lettre affirmant que les propositions de M. Trump allaient « raviver » l’inflation et présentaient le potentiel de la faire repasser au-dessus de 9,0 %. Cela mettrait fin aux baisses de taux de la Réserve fédérale américaine et probablement aussi à celles de la Banque du Canada.

Les menaces de déportations massives proférées par le prochain président américain ont suscité des inquiétudes quant à une possible montée en flèche du nombre de demandeurs d’asile au Canada, alors que notre pays s’efforce de s’adapter à l’augmentation de l’immigration et à la croissance démographique.